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190 ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DU XVIIe SIECLE.
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devint aumônier du. Roi et chanoine de NotreDame de Paris.- Nommé conseiller clerc au Parlement dc Paris en i58i, il serait mort en 1624, d'après M. Bonnassieux. Léon Lescot, seigneur de Landrode, devra donc céder à son frère tout ce qu'il possèdait en la terre de Lissy ; il avait de plus à payer les pensions dues à leurs couvents par Marie Lescot,religieuse au couvent des Filles-Dieu, à Paris, sœur de son oncle, et par sa propre sœur Marie, religieuse de Chelles. Léon Lescot prendra dans la succession tous les biens meubles, acquets et conquets du défunt, sauf les livres, tableaux, peintures, portraits, antiquités, médailles antiques et modernes garnissant son cabinet, dont il ne sera pas fait inventaire, mais, qui devront être partagés par moitié entre les sieurs de Landrode et de Lissy. Leur frère; le sieur de Breulles, gratifié d'un don de 1000 livres tournois en 1576, n'est pas même nommé dans le testament. Il semble donc probable que sa mort avait précédé celle de son oncle. M. Bonnassieux le faisait mourir avant le 20 juin 158o; son décès devrait ainsi être reculé de deux ans. Même observation pour Marguerite Lescot qui ne figure pas non plus dans le testament de 1578. A coup sûr, l'architecte n'eût pas manqué de nommer son neveu, Claude Lescot, seigneur de Breulles, et sa nièce Marguerite, dame de Villiers, s'ils eussent encore été vivants en juin 1578. Ces déductions se trouvent d'ailleurs confirmées par les nombreux actes de procédure qui suivirent le partage de la succession. Ces documents établissent en effet que, les deux.héritiers, le sieurde Lissy et le sieur de Landrode, abbé de Clermont, n'ayant pu s'entendre, il fallut solliciter des tribunaux le.règlement des points en litige. Au jugement des Requêtes de l'Hôtel, rendu le 18 septembre 1579, Claude Lescot, seigneur de Breulles, ne parait pas plus que daus le testament de son oncle, preuve catégorique de son décès à une date antérieure. De ce jugement il résulte que l'abbé de Clermont, après avoir promis d'exécuter de point en point Ie testament, aurait manqué à ses engagements, qu'il aurait négligé notamment de payer à sa mère, Marie Chevrier, la rente de a 6 6 écus a/3 qu'il lui devait annuellement. Il est en outre ténu de se libérer envers le demandeur de diverses sommes s'élevant à 734 écus 1/2, formant, avec le legs fait à la dame Chevrier, un total de mille écus spécifié
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dans le testament. Le sieur de Lissy demandait encore et obtenait la restitution de divers meubles et instruments de musique provenant de la succession , parmi lesquels on remarque deux pièces de tapisserie de cuir doré, une épinette, une basse-contre de viole, un dessus de viollé, une haute-contre de violon, des livres de musique, d'autres livres, dont Ia Glé de Dieu de saint Augustin. Léon Lescot était mis dans l'obligation de délivrer à son frère la moitié des livres, tableaux, peintures, médailles, portraits, antiquités et autres choses semblables se trouvant en la maison du défunt, ll est regrettable que les juges ne nous aient pas conservé des détails plus explicites sur les collections artistiques de l'architecte du Louvre.
Ce jugement ne mit pas fin aux contestations. Les procès se prolongèrent jusqu'en 1587 e-1588, et ne furent définitivement réglés que par l'arrêt du i 4 février 1590. Si les nombreux actes de procédure intervenus dans ces interminables débats ne sont pas toujours bien clairs, ils nous apprennent que la terre de Clagny, sur la demande du sieur de Lissy, avait été mise sous séquestre et que la dame Françoise le Scellier, veuve de Claude Lescot, vivait encore, car son nom revient à plusieurs reprises. L'arrêt ordonnait qu'un inventaire des meubles et des valeurs serait dressé sur la déclaration des parties. N'était-il pas un peu tard ' pour prendre cette mesuré? Le 3 mai i58i, une sentence des Requêtes du Palais condamnait Léon Lescot à s'acquitter envers sa mère des a66 écus 2/3 qu'il devait lui payer annuellement jusqu'à sa mort, et le surplus de la somme pour laquelle il s'était engagé après le décès de son oncle. On ne s'explique guère comment il avait pu contester une • pareille dette et s'exposer à laisser planer de tels soupçons sur sa bonne foi.
Un arrêt rendu par le Parlement, le 13 décembre 1587, constate que Léon Lescot avait échangé, par acte du 9 juillet 1579, la maison de la rue Saint-Honoré contre une rente de 5oo écus que s'engageait à lui servir Louis de Saint-Gelays, sieur de Laussac{1). Comme le débiteur laissait passer les termes des échéances sans remplir ses engagements, son créancier obtint contre lui un jugement par défaut: Enfin, l'arrêt du 14 février 1590 mit fin à cette longue procédure, qui n'est pas à l'éloge de Léon Lescot. Nous retrouvons encore le neveu de Pierre
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C1.L'échange mentionné dans l'acte de donation à Claude Lescot, en date du 16 juin 1678, porte Guy de Saint-Gelays et non Louis. Cc dernier est peut-être le fils de celui qui avait acquis la maison de Ia rue Saint-Honoré.
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